Après la voiture électrique et la voiture autonome, voilà que la voiture volante s’invite dans le portrait. En fait, la l’automobile-avion est là depuis des décennies puisque de nombreux inventeurs (dans certains cas des patenteux) ont tenté de réunir l’automobile et l’avion dans un seul véhicule. Si certaines réalisations ont été plus réussies que d’autres, la vaste majorité a crashé. Elle était trop facile…
Depuis déjà quelques années, la firme hollandaise PAL-V présente des prototypes de sa voiture volante Liberty dans les Salons internationaux, perpétuant le rêve de plusieurs de s’envoler par-dessus les bouchons de circulation. Il y a quelques jours, au Salon de Genève, PAL-V a dévoilé la version de production de son Liberty.
Croisement entre l’automobile, l’ultra léger, l’hélicoptère et l’avion, le Liberty ne demande que 1 000 pieds (330 mètres) pour décoller, soit moins qu’un avion mais plus qu’un hélico. Il faut entre cinq et dix minutes au conducteur pour passer du mode route à celui d’avion. Selon PAL-V, le moteur à essence de 100 chevaux accorde une autonomie de 1315 km sur l’asphalte et de 500 km dans le ciel.
Seulement deux personnes peuvent monter à bord et ne peuvent embarquer que 20 kilos de matériel. À vide, le Liberty pèse 664 kilos (1 464 livres) et son poids au décollage – Maximum Take Off Weight – ne doit pas dépasser 910 kilos (2 006 livres). Il peut voler à une altitude maximale de 3 500 mètres (11 500 pieds). Selon PAL-V, le Liberty pourra être conduit par quiconque possède un permis de conduire valide. Pour pouvoir le piloter dans les airs, par contre, il faut avoir sa licence de pilote. Ce qui restreint beaucoup le nombre d’acheteurs potentiels. Il est encore loin le temps où tout un chacun aura son avion dans son garage.
Le PAL-V Liberty Pioneer Edition sera construit à 90 exemplaires. Si vous voulez mon avis, à 600 000$ US l’unité (400 000$ pour l’édition qui suivra, la Sport), pour une voiture qui a toutes les chances d’être une mauvaise voiture et pour un avion qui n’en n’est pas vraiment un, ce projet ne décollera pas (une autre facile). Cependant, je ne connais rien à l’aviation et il se peut que le Liberty soit une très décente machine volante. Que ceux qui s’y connaissent ne se gênent pas pour commenter! Les autres aussi.